Acte I
« Quel bonheur… mère au foyer ! » Il m’aura fallu ressentir cette joie profonde aujourd’hui pour enfin concevoir, accueillir et réaliser que ma fatigue des derniers mois n’est pas due au fait d’avoir fait le choix de m’occuper de mon ‘petit’ dernier quasi à plein temps, en assurant une activité extérieure a minima, alors même que ma façon d’être au monde auparavant tenait largement à mes activités professionnelles dans lesquelles je me réalisais pleinement. Elle est plus largement due à toutes les fois où je suis allée en force, là où je ne le souhaitais pas.
Au moment où j’écris ces quelques lignes, mon p’tit loup a 10 mois (juillet 2021). J’ai cru reprendre mes activités professionnelles à la fin de mon congé mater’… deux mois et demi après sa naissance : une blague… J’en ris encore 😀 !!
J’ai malgré tout mis un pied dehors, me suis rendue de nouveau visible pour les personnes qui me suivaient à l’époque. Sauf que j’étais toujours en tire-allaitement exclusif. Pour celles qui connaissent ou ont connu… ouais pas simple 😉 ! Mes projets de renouveau ont dû attendre ! J’ai alors repris tout doux les consultations psy. J’avais de la demande, je n’avais pas à recréer quelque chose. J’étais riche de mes nouvelles expériences de vie et je pouvais assurément me « reposer » sur mes compétences acquises. Bref, je retournais faire du presque même 😉. Fin janvier 2021, c’était posé.
Bébé a quatre mois et je rêve de plus… Je suis une idéative créative innovatrice positive… et achiever de surcroît… dans le test gallup des talents naturels. J’ai besoin que ça bouge, j’ai besoin de créer, j’ai besoin d’actualiser mon être au monde à mes nouvelles acquisitions, aux incessantes nouvelles versions de moi-même 😊. Et là : stop, flop !
Je crois pourtant que l’élan du renouveau est là avec le printemps qui pointe son nez. Février me laisse augurer cette idée, projetant un beau mars et ça repart. Ben non, flop.
Et chaque mois qui suit sera pour des raisons diverses et variées, incongrues ou justes banales de nouveaux flops à mes nouveaux départs… que j’encaisse plus ou moins facilement, jusqu’à ce que j’entende enfin que non, vraiment c’est bon et qu’il n’est juste pas l’heure. Reste à ta place ma belle, ne presse rien, la vie sait beaucoup mieux que toi ce qui est bon pour toi (un jour peut-être, je serai suffisamment alignée pour n’avoir plus besoin de telles leçons de vie… je saurai ce qui est absolument bon pour moi et, à partir de mon centre, de mon cœur, que tout instant est juste THE instant à vivre 😉). Donc je comprends que nous devons encore nous nourrir mutuellement avec mon angelot avant que cette renaissance programmée pour moi ne s’actualise pleinement.
Il aura fallu neuf mois, hahaaa pour que je lâche totalement et accueille donc le possible renouveau. Tout en continuant d’ajuster avec, au programme, gros nettoyages, grosses libérations, grosses prises de conscience… J’entends bien, c’est une refonte complète de mon être qui se met en place. Certains auront eu besoin du Co-vide pour réinitialiser les programmes, j’ai choisi une naissance pour renaître… J’adore ! Bon, je m’égare… enfin, en apparence seulement… je reviens à ma prise de conscience du jour. Etre mère au foyer peut être pleinement réjouissant ! Je ne sais trop quelles mémoires d’autres vies je pouvais avoir en lien avec cet égrégore… pas folichonnes assurément pour avoir été réticente à ce point de plonger totalement dedans non pas seulement les tous premiers mois de bébé (la maternité me sied totalement) mais pour plusieurs mois, bien ancrés.
Aujourd’hui, j’étais seule à la maison avec bébé. Cela faisait… des joouuuurs… en cette période de vacances estivales. J’avais projeté d’aller dans mon bureau en or pour avancer tranquillement mes projets. Et puis autre chose s’est « imposé » à moi. Lever un peu tardif après un coucher ô combien trop tardif (comme depuis des mois, sans que je trouve résolution dans l’immédiat 🙂 ! Et non, vraiment non, la maison est trop sans dessus-dessous pour ne pas commencer par elle. Je navigue entre rangement/ménage, toilette de bébé, la mienne, p’tits déj’, jeux et câlins… enfin une sieste… cuisine de petits pots maison… et la joie s’installe. Aucune sollicitation si ce n’est celle que je me donne. Dans une action sereine qui ne force rien. Avec ce vrai choix d’être à ce que je fais sans rêver d’autre chose. Sans rêver à ce que je souhaite publier, sans rêver à ce que je souhaite initier. Je me sens libre, et dans cette liberté éprouvée, prendre soin de mon habitat, de mon p’tit loup et de moi est ce qui me rend joyeuse, profondément heureuse. J’assume… J’assume tout aujourd’hui. J’assume toutes les facettes de qui je suis et c’est tellement instable !! Je me permets enfin d’accueillir que tout redémarre chaque jour, que ce que je projette la veille se trouve bousculé le jour dit, juste parce que dans ma réalité actuelle c’est ainsi… J’ai demandé à sortir de l’ego, à me laisser être au coeur le plus librement possible, alors j’expérimente la vie autrement. Combien j’ai lâché ? Des paquets entiers !! Pourtant il me semblait avoir déjà fait un sacré bout de chemin, hihiii… C’est un peu le principe de la formule « plus je sais et plus je sais que je ne sais rien » ça vaut pour les connaissances au sens large, ça vaut pour cette nouvelle conscience, ce nouveau paradigme qui s’installent. Tout, absolument tout se redessine en profondeur. L’être à soi, l’être au monde tout autant ! Accueillir ce qui se présente… J’aime mes côtés mère au foyer, j’aime ce côté mère tout court qui prend soin des siens et de son foyer. Je ne pensais pas m’y épanouir au long cours, et c’est au moment où je l’embrasse pleinement que je sens cette possibilité enfin de m’ouvrir à mon autre chose ! Embrasser toutes les parts de soi une nouvelle fois. L’Unité, le Un commence déjà là, à l’intérieur.
Acte II
Tu sais quoi… J’ai voulu renouveler ma journée de la veille, eh bien définitivement ce n’est plus comme ça que ça marche ! J’ai cru rester plombée un moment, la pirouette n’a pas été simple ! Je suis allée chercher quel était le message. Ne rien forcer jamais, ne rien programmer si ce n’est dans la souplesse absolue, finalement suivre le flow incessant de la nouveauté et des réinventions chaque jour.
Ma leçon : il est possible d’être mère heureuse dans son foyer et d’aspirer à le conjuguer avec le temps vital pour créer et être moi avec moi. Tout est question de choix paraît-il… D’actualisation et d’ajustements surtout. Et c’est plutôt bien que je l’expérimente en conscience car c’est vraiment ce que la vie attend de moi. Être une source d’équilibre entre carrière professionnelle et vie de famille. De nouveaux modèles sont à créer, le bateau prend l’eau. Alors en bon phare, il est certainement possible que je puisse créer cela et permettre que ce soit dupliqué. Car mon challenge du moment, c’est la structure, le cadre ! Après avoir été une génie de l’organisation pour réussir quand même à mener ma barque en maman solo, enseignante/directrice, d’une petite école certes, en parallèle de reprise d’études… aller au bout… démissionner de l’EN, avant même d’avoir mon diplôme de psy en poche… elle est folle !! Créer mon organisme de formation dans cette attente. Aller au bout… Et réussir chaque fois à me poser là où c’est bon, là où ça vibre, là où ça crée. Un mode Yang surdéveloppé pendant de nombreuses années. Un mode Yin que je commençais vraiment à assumer. J’aime à faire danser les deux depuis quelques temps déjà… sauf que là, nouvelle donne, c’est un chouia plus hard à mettre en place. 45 ans… à l’heure à laquelle les femmes sont généralement invitées à revenir au centre, à leur intériorité first dans cet automne de la vie qui démarre. Avec toutes les ressources créatives, inventives en lien à cet âge de la vie. Je suis moi-même appelée à ce ralentissement et ce recentrage. Et c’est là mon challenge : allier une nouvelle maternité à cette heure automnale. Ce bébé est une perle, une perle sacrée. Il m’aide à créer autre chose, autrement. Il m’aide à arrêter d’avancer tête dans le guidon comme avant, à quitter le mental du je dois, il faut que (ça ne marche plus pour moi !). Il m’aide à me recentrer sans cesse, sinon ça s’emballe trop à l’intérieur de moi. Je n’ai tellement plus envie de faire pour faire. Lors d’un séminaire pour le MLM avec lequel j’ai posé des fondations depuis quelques temps, il nous avait été transmis que le Faire devait rentrer dans l’une de ces trois catégories, sans quoi il n’était pas à Faire… Ce qui m’intéresse, ce que j’apprécie, ce que j’aime… Tout le reste : à la trappe ! ça te fait sourire, n’est-ce pas ?! Rire jaune peut-être même ?! Impossible te dis-tu… oui comme moi à l’époque :D… et pourtant, on y est ! Car je ne sais pas si tu l’as expérimenté, si cela te fera faire des liens mais chaque fois que ton Faire n’est pas issu de l’une de ces catégories, tu te prends les pieds dans le tapis à plus ou moins long terme… dans mon cas c’est quasi immédiat 😀 !!
Accueillir la dispersion tout en revenant au centre. Tout en mettant l’essentiel du moment en avant, en mode ma priorité de l’instant, indépendamment de toutes les contraintes ou pseudo-contraintes, injonctions et autres trucs à Faire !! La dispersion me dit combien je suis tout cela en même temps, combien je vogue désormais dans des espaces que mon seul mental ne peut définir et cadrer. Et je l’accueille. Dans le même temps, si je souhaite avancer a minima vers mes rêves, quelques actions dans la matière sont requises 😊. Comment je pose ce nouveau cadre, à la fois structurant, contenant et… en expansion tout le temps ?